dimanche 14 novembre 2010

Gardes à vue des lycéens, le 12 octobre dernier : mes attentes d'éclaircissement relatéees dans un interview pour Mediapart

Garde à vue du 12 octobre des lycéens de Fontainebleau : les réponses d'une élue socialiste. Mediapart


14 Novembre 2010 Par drapher

La garde à vue traumatisante des 6 lycéens de Fontainebleau, suite à la manifestation du 12 octobre, a suscité de nombreuses interrogations et inquiétudes parmi la population de la ville, plus particulièrement chez des parents d'élèves. La Ligue des Droits de l'Homme tente de soutenir les familles, inquiètes pour la plupart et préférant ne pas faire de vagues. Roseline Sarkissian (Parti Socialiste), conseillère municipale à Fontainebleau (opposition) et conseillère régionale Ile de France (majoritaire) revient sur cette affaire à laquelle elle prête la plus grande attention depuis que ce blog Mediapart s'en est fait l'écho.


Pascal Hérard : Sur les conditions d'encadrement de la manifestation du 12 octobre par les forces de l'ordre, que pouvez-vous dire ?


Roseline Sarkissian : Un encadrement par la police municipale, la police nationale et les jeunes avait été planifié, à ma connaissance, il a été assuré dans les conditions prévues jusqu’à ce qu’une délégation de jeunes soit reçue en mairie. Ensuite, je m’étonne de la violence de la charge policière. Le mouvement avait été « bon enfant » jusqu’alors, pourquoi a-t-il dégénéré ? Si des fauteurs de trouble sont intervenus, on peut se demander pourquoi ils n’ont pas été neutralisés autrement que par une riposte brutale contre tout un mouvement, d’autant plus que le périmètre n’avait pas été sécurisé. Familles, personnes âgées circulaient dans cette zone à deux pas du marché, ils ont été gravement exposés.


P.H : Sur l'arrestation et la garde à vue des six lycéens ?


R.S : J'en appelle à ceux qui ont subi ça, les jeunes et leurs familles. S'il n'y a pas eu de condamnation en comparution immédiate c'est que les choses n’étaient pas si claires que ça d’ailleurs, non ? Je fais l'hypothèse que la justice va pouvoir demander des éclaircissements quant aux conditions de la charge policière et quant aux conditions de garde à vue. Vous comprendrez qu’on ne puisse pas passer outre ce qui a été rapporté par les familles : menaces et intimidations verbales, physiques, et plus grave : violence à l’endroit d’un jeune homme noir. Je n'ai pas à condamner une partie ou l'autre, mais j'attends que les autorités de justice lèvent le trouble sur les conditions de détention qui ont été décrites dans la presse. Il ne faut pas laisser filer les choses. J’ai le plus grand respect pour la police, et c’est lui faire honneur que de s’assurer qu’elle est respectueuse des droits !


P.H : Si des parents portent plainte ?


R.S : Il faut lever un doute sur ces pratiques policières. Je les incite à saisir la commission nationale de la déontologie et de la sécurité par le biais de la défenseure des enfants. J'ai vraiment des doutes sur la façon dont les arrestations ont été conduites. Quant aux conditions de la garde à vue, je suis vraiment très inquiète : au-delà des pratiques professionnelles que j’ai précédemment évoquées, il y a aussi les conditions matérielles. Les conditions de détentions sont dramatiques au commissariat de Fontainebleau. Conditions qui son aussi, soit dit au passage, les conditions de travail quotidiennes des policiers. Quand j’entends le discours sécuritaire du gouvernement et qu’on maintient le service public de la police dans de tels locaux, ça m’interroge quand même grandement sur sa conception de la sécurité ! quand on veut donner soi-disant une très bonne image des services publics de la police, il faut peut-être des locaux qui aient une autre tenue. Autant sur la bâti on peut être transparent, c'est un fait établi, autant sur les pratiques professionnelles j'aimerais bien qu'on puisse lever des doutes, qu'il n'y ait pas les écarts, en termes d'intimidation, par exemple qui ont été évoqués.


P.H : L'un des jeunes (celui de la poussette) a été contrôlé il y a quelques jours dans le centre de Fontainebleau (fouille au corps en pleine rue), qu'est-ce que vous en pensez ?


R.S : J'en appelle à ce que ces pratiques n'aient évidemment pas lieu. La jeunesse, en se mobilisant sur les retraites, a fait valoir son opposition. Elle a inquiété, elle inquiète encore les dirigeants. On a voulu la brider et on veut la vacciner contre toute envie de recommencer.


P.H : Une condamnation lourde (des jeunes) au tribunal de Melun vous inspirerait quel sentiment ?


R.S : J'espère qu'on ne condamnera pas une jeunesse qu'on ne voulait pas voir dans la rue, discours renvoyé par une certaine classe politique. J'espère qu'il y aura une justice équilibrée à la hauteur des faits reprochés : qu'on condamne des jets de tomate par exemple, on verra bien ce que pèsent des jets de tomate. A mon sens ça ne pèsera pas grand chose. Je l'espère en tout cas.


Propos recueillis le samedi 13 novembre 2010.

jeudi 11 novembre 2010

Participation à la cérémonie du 11 novembre ce matin à Fontainebleau

Participation ce matin à la cérémonie du 11 novembre commémorant la signature de l'armistice de la Première guerre, aux côtés des représentants de l'Etat, des autorités militaires françaises et allemandes et des élus d'Avon et Fontainebleau. 

mardi 9 novembre 2010

Les Assises sociales d’Île-de-France à la Région jusqu'à demain 10 novembre

Qu’est-ce qui est fait, et reste à faire, en Île-de-France, pour les personnes en situation de handicap, les publics précaires et les personnes âgées ?

Des réponses lors des débats du 8 au 10 novembre.
Le conseil régional organise les 8, 9 et 10 novembre prochains les Assises sociales d'Île-de-France. Un rendez-vous auquel assisteront chaque jour près de 200 personnes issues des milieux associatifs, professionnels et politiques, et qui permettra à la Région de dresser un état des lieux de ses politiques en matière d’action sociale.
Les échanges entre les participants serviront en effet d'indicateurs pour la Région qui souhaite élaborer un nouveau rapport-cadre au printemps 2011. Ces Assises lui permettront notamment de repérer les dispositifs innovants de certaines structures et de mieux cibler ses priorités d’intervention.

Chaque journée sera l’occasion de travailler sur une thématique précise et débutera par une présentation des politiques régionales menées dans chacun des domaines abordés. Les deux premières se dérouleront dans l’hémicycle régional. La troisième aura lieu dans les locaux de la Région.
Plus de 90 personnes interviendront lors des onze tables-rondes organisées durant ces trois jours (voir la liste détaillée dans le programme en téléchargement en bas de page).

Lundi 8 novembre : l’inclusion des personnes en situation de handicap.

Le Président Jean-Paul Huchon et la vice-présidente en charge de l’action sociale, Laure Lechatellier ouvriront les Assises avant de laisser la parole à Patrick Larible, vice-président de la région Poitou-Charentes qui a adopté un Agenda 22, un « cadre » visant à améliorer l'accessibilité pour tous aux services, équipements et activités.

Quatre tables-rondes sur les thèmes de l’hébergement, du travail, du rôle des aidants et des outils de prise en charge transversales rythmeront la journée. Et le court-métrage « Destination compétences » de Francis Piegzat primé au festival de Nîmes « Regards croisés – Vidéos Métiers et handicaps » sera présenté au public.
Mardi 9 novembre : état des lieux de la pauvreté en Île-de-France

Trois thématiques animeront les tables-rondes de cette journée : l’intervention publique face aux nouvelles formes de pauvreté, la précarisation des femmes et la place de la Région face à l’évolution des politiques nationales envers les publics précaires. Une exposition de l’association « Les Yeux de la terre » sur les femmes d’origine immigrée sera installée les 8 et 9 à l’hémicycle.

Mercredi 10 novembre : accompagnement du vieillissement de la population francilienne


Séniors en Île-de-France, accompagnement et autonomie des personnes âgées, prise en charge médicalisée des personnes âgées sont les trois sujets des tables-rondes du 10 novembre. Un film sur les personnes âgées élaboré par la Gazette santé social et agevillage.com sera projeté.
La table-ronde de synthèse sera l’occasion de s’interroger sur la réforme territoriale et ses implications au niveau du partage de la solidarité entre les territoires franciliens. Et d’aborder le rôle fédérateur que pourrait jouer la Région.

mercredi 3 novembre 2010

L'avis défavorable du Conseil d'Etat sur le SDRIF : un cas manifeste d'empêchement démocratique


Le Conseil d’Etat a rendu un avis défavorable sur le Schéma directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF). Raison invoquée ? La primauté de la Loi Grand Paris sur le projet régional.

Le SDRIF est un projet d’aménagement du territoire qui a pour but de définir le futur visage de la région. A partir des situations existantes et de projections de croissance économique et démographique, il a pour vocation d’anticiper les besoins de l’Ile-de-France en matière de logement, de développement économique, de transports, d’espaces agricoles et naturels.

De 2005 à 2007, le SDRIF a suivi un processus de concertation exceptionnelle tant par sa durée que son ampleur. Les collectivités locales d’Ile-de-France de droite comme de gauche y ont participé de manière intensive, tout comme les associations locales. Les franciliens ont égale ment été largement consultés. L’enquête publique diligentée par l’Etat en 2008 n’a produit que des avis unanimement favorables à son application. Ce souci d’équité, de transparence et de concertation tranche avec les méthodes et les intentions ayant abouti à la naissance de la Loi Grand Paris.

A 6 mois des dernières élections régionales, la Loi Grand Paris a finalement pour conséquence d’affaiblir le projet structurant de la nouvelle mandature, il s’agit selon Guillaume Balas d’un cas manifeste d’empêchement démocratique.

Guillaume Balas, président du Groupe socialiste au Conseil régional d’Ile-de-France (communiqué de presse)

Pour  Jean-Paul Huchon, Président de la région, c’est "la méthode autoritaire de l’ancien secrétaire d’Etat au Grand Paris, Christian Blanc, qui est à l’origine du désordre sans précédent en Ile-de-France, préjudiciable à tous les acteurs économiques, sociaux, environnementaux…". Le président de la région et Alain Amédro, vice-président en charge de l’aménagement du territoire, estiment donc qu’"il y a urgence à remettre à plat la loi Grand Paris" et ils demandent au "gouvernement de remédier au désordre créé par la légèreté et l’inconséquence de la méthode Blanc, afin d’assurer la validation du Sdrif dans les meilleurs délais"

dimanche 17 octobre 2010

Appel au respect des jeunes par les forces de police

La manifestation de jeunes lycéens contre la réforme des retraites dans le centre de Fontainebleau, mardi dernier, prend une nouvelle tournure.
L'arrestation de six jeunes à l'issue du mouvement donne lieu à des accusations graves à l'endroit des forces de police. Selon le témoignage d'une mère, des arrestations injustifiées et des pratiques dégradantes seraient à déplorer. Mediapart s'en fait l'écho dans l'édition de ce jour.

Si les faits reprochés sont établis, je tiens à affirmer ma plus totale désapprobation de ces pratiques.
Loin de cautionner les éventuels écarts qui auraient pu être commis à l'occasion de cette manifestation, il s'agit d'en appeler la police à garantir l'ordre dans le respect des droits des jeunes et à congédier toute méthode indigne.

C'est avec la plus grande attention que je suivrai la suite donnée à cette affaire.

dimanche 29 août 2010

Aires d'accueil des gens du voyage : dans un courrier au Préfet de Seine-et-Marne, les élus socialistes de Fontainebleau demandent quelles dispositions seront adoptées pour faire respecter la législation

Fontainebleau, le 16 août 2010,



Monsieur le Préfet,


La question de l’accueil des gens du voyage est placée sous les feux de l’actualité depuis la tenue d’une réunion présidée par M. Sarkozy, Président la République, le 28 juillet dernier.

Les dispositions annoncées ont suscité une large et légitime indignation de la part des représentants des communautés visées, des associations des droits de l’homme et de nombreux élus et citoyens, qui ont vu, dans ces mesures prises à la hâte, une nouvelle stigmatisation des gens du voyage et des Roms et un amalgame entre délinquance et nomadisme.

En tant que conseilleurs municipaux de la commune de Fontainebleau, nous faisons le constat du non-respect par la commune des ses obligations en matière d’accueil prévues dans le schéma départemental de 2003 révisé en 2008 (loi Besson de 2000).

Ce manquement constaté dans de nombreuses autres communes du département entraîne un déficit patent d’aménagements spécifiques et donne lieu aux occupations illicites de terrains aujourd’hui montrées du doigt.

L’Etat manifestant aujourd’hui sa ferme volonté de faire respecter la loi, nous souhaiterions disposer d’un éclairage sur les mesures que vous comptez adopter pour garantir le respect du schéma d’accueil en Seine-et-Marne et en particulier sur le secteur de Fontainebleau.

Vous priant de bien vouloir agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de nos salutations distinguées,



Les élus du groupe « Fontainebleau pour tous »,

Roseline Sarkissian, Jean-Luc Marié, Odile Cauret



Pour le groupe

Mme Roseline Sarkissian,

Conseillère régionale, conseillère municipale

jeudi 19 août 2010

Le Grand Paris : des idées, pas des slogans !

Publié dans le Monde le 18 août 2010
Guillaume Vuilletet, conseiller régional d'Ile de France

La tribune publiée le 10 août dans Le Monde par les responsables UMP du Grand Paris ne susciterait aucune réaction, tant elle se réduit à un exercice de louange au chef de l'Etat, si, pour cacher la légèreté de leur "vision" de l'Ile-de-France, comme toujours réduite à un projet de train électrique, les signataires ne s'étaient pas livrés, pratique décidément en vogue dans la majorité présidentielle, aux attaques personnelles et aux amalgames.

Puisque, soucieux de préserver des négociations en cours, ni Jean-Paul Huchon ni Bertrand Delanoë ne réagiront à ce texte, considérant sans doute tous deux qu'on ne demande pas à des lilliputiens la couleur des yeux de Gulliver, je souhaite rétablir ici, en tant qu'élu régional et ancien membre de la commission ad hoc du conseil régional consacrée au Grand Paris, quelques réalités.

Nicolas Sarkozy n'est pas le général de Gaulle. Et le "discours de Chaillot" tombera aux oubliettes de l'histoire, quand on glosera encore sur le célèbre "Delouvrier, remettez-moi un peu d'ordre dans ce bordel !" qui généra l'Ile-de-France que nous connaissons. C'est Bertrand Delanoë, le premier, qui voulut et commença de bâtir un Grand Paris dès 2004 en rassemblant l'ensemble des maires de la petite couronne qui souhaitaient œuvrer à l'émergence d'une nouvelle agglomération centrale. Dans ce combat, il fut, dès les premiers jours, épaulé et soutenu par Jean-Paul Huchon.

Le conseil régional d'Ile-de-France s'est fortement mobilisé sur le sujet avec une commission ad hoc menée par Jean Paul Planchou et le regretté Claude Pernes. La moindre de ses contributions à sans aucun doute été de définir la région Ile-de-France comme le périmètre réel de l'agglomération. Il ne s'agissait de ne laisser aucun territoire sur le chemin.

Depuis 1998 et l'élection de Jean-Paul Huchon, la région capitale ne souffre pas, quoiqu'en disent les élus UMP, d'une politique au fil de l'eau. Les tramways, le RER E, la prolongation des lignes de métro et la création des lignes de bus, les pôles de compétitivité sont nés sous l'impulsion de la gauche régionale et parisienne. Les électeurs, à trois reprises en Ile-de-France, à deux reprises à Paris, ont exprimé leur souhait de poursuivre sur cette voie d'un développement harmonieux, global et socialement juste de la région capitale.

Les signataires UMP de cette tribune qui ressemble beaucoup à un devoir de vacances prétendent que le Grand Paris fera de l'Ile-de-France une des grandes puissances économiques du monde. Mais notre Région est déjà la première Région d'Europe ! Frédéric Valletoux, Pierre-Yves Bournazel et Richard Dell'aglola s'en convaincraient facilement, s'ils lisaient avec plus d'attention les enquêtes internationales sans doute plus éclairantes que les sondages Opinion Way.

Alors, c'est vrai, le Grand Paris a pris du retard. Deux années durant, en effet, il a été l'otage des logiques partisanes de l'UMP et de la présidence de la République qui voulaient, en bloquant le Schéma directeur de la région Ile-de-France, en faire l'arme de reconquête de la droite francilienne. Deux années durant, en effet, il a été géré par un ministre confus et sourd aux élus du peuple, autocrate dont le projet, finalement, sera parti en fumée.
Des idées et non des slogans
Aujourd'hui, Nicolas Sarkozy semble avoir pris en compte le jugement du peuple, incontestable, au soir du 21 mars 2010. Il a souhaité négocier directement avec Jean-Paul Huchon et Bertrand Delanoë lesquels, toujours favorables au dialogue, ont volontiers rencontré le chef de l'Etat.

Car, et c'est bien là le seul point de la tribune des responsables UMP du Grand Paris qui soit acceptable, nous devons dépasser les clivages partisans et inventer la métropole du XXIe siècle ensemble. Cela ne se fera pas en écrivant des textes indigestes où sont seulement évoqués, en fait d'avenir, les infrastructures, la recherche et l'enseignement supérieur, comme une révérence au portefeuille ministériel de Valérie Pécresse, autoproclamée chef de fil de la majorité présidentielle en Ile-de-France.

D'autre questions nous attendent, essentielles. Combien d'emplois serons-nous en mesure de créer dans les trente années à venir ? Quelle solidarité avec les régions voisines pour que la croissance profite à tous ? Saurons-nous simplifier l'empilement des politiques de logement qui conduisent à bloquer la construction de nouveaux logements quand il en faudrait 70 000 par an et désigner un seul chef de fil pour le faire ? Comment financerons-nous, au-delà du métro en rocade autour de Paris, une Francilienne ferrée qui rejoigne les villes de grande couronne, de nouvelles lignes de bus, d'autres tramways ? Comment limiterons-nous le coût écologique de notre croissance, notamment en préservant absolument les zones naturelles, en refusant le mitage, en densifiant l'espace urbain sans le déshumaniser ? Réussirons-nous à nous convertir aux méthodes du community planning afin que l'urbanisme devienne un outil en partage, un chemin commun ? Comment traiterons-nous des ghettos urbains, des zones rurales isolées et de la fracture territoriale de l'est francilien ?

Voici quelques questions parmi tant d'autres qui mériteraient, entre tous les élus d'Ile-de-France, de toutes sensibilités, mais aussi entre tous les citoyens, un débat au fond, respectueux et pluraliste. Ce débat, nous sommes prêts à l'avoir, dans la majorité de gauche qui soutient Jean-Paul Huchon, avec tous. Encore attendons-nous de nos adversaires qu'ils aient des idées et non des slogans.
Guillaume Vuilletet, conseiller régional d'Ile de France

jeudi 12 août 2010

La Région financera à près de 40 % la mise en réseau vert de la ville de Fontainebleau, un programme bien moins ambitieux que ceux que portent de nombreuses autres collectivités franciliennes

La ville de Fontainebleau s'est engagée à développer le réseau cyclable et les zones 30. Une initiative positive qui advient 5 ans après l'électionde M. Valletoux et dont le groupe de la gauche rassemblée Fontainebleau pour tous (http://www.fontainebleaupourtous.com/) avait fait une de ses priorités programmatiques lors des dernières municipales.

La Région Ile-de-de-France en partenariat avec le Conseil général 77 n'a pourtant jamais manqué de soutenir ces initiatives. Aujourd'hui elle le fait amplement encore dans toute l'Ile-de-France à des niveaux extrêmement importants pour des collectivités qui souhaitent développer un réseau vert très dense.

A Saint-Fargeau-Ponthierry par exemple : ce sont 2 606 000 euros de travaux qui seront investis pour ce réseau, la région contribuant à hauteur de 718 515,10 euros
La communauté de la vallée de la Marne, quant à elle, a élaboré un projet s'élevant à 6 817462 et se verra allouer un montant de 1 252 339 euros.

Les montants des subventions (fixés à 30% pour les liaisons urbaines, 50% pour le stationnement vélos et les dessertes des établissements scolaires) sont fonction de l'envergure du programme proposé par la collectivité sollicitant l'aide.
Fontainebleau se situe, par le montant affecté, dans une tranche très basse. Souhaitons que cela ne signe pas la suite de ce que notre groupe avait appelé le "cheap aménagement" (tres largement observable dans la rue de France).
Relevons également qu'il aurait été certainement plus judicieux de proposer un programme intercommunal de plus grande envergure.

Aujourd'hui dans le cadre du réseau vert bellifontain, ce sont près de 80 000 euros qui seront engagés par la région pour un montant total de travaux s'élevant à 208 663,00 euros.

Revue de détail d'un programme de travaux qui, sans le portage de la région et du département n'aurait plus advenir :

La première tranche concerne 3 types d’opérations :

- Le programme de zones 30 et de doubles sens cyclables sur des voies d’intérêt local, à savoir : les rues des Bois, de la Coudre, Adam Salomon et Dancourt (soit 945 ml).

- Le programme de zones 30 et de doubles sens cyclables sur des voies reconnues d’intérêt régional car elles participent au rabattement vers les collèges et les lycées de la ville, à savoir : les rues Guérin, Saint Merry et Félix Herbet (soit 1945 ml).

- Le programme de stationnements vélos sur l’espace public comprenant 22 arceaux. Les modèles implantés par la ville permettent l’accroche du vélo en deux points conformément aux exigences techniques de la Région

Coût opération 1ere tranche : 53 938,00 euros, subvention régionale : 24 803,60 euros

La deuxième tranche concerne :
Aménagement de zones 30 avec doubles sens cyclables
-Liaisons en centre ville : rues Royale, Paul Tavernier, Alexis Durand, Henri Flon, des Pins, de la Cloche, Marrier, de Neuville, AM Javouhey, Lagorsse, des Glaîeuls, Carnot, Casimir Perier
Stationnements vélos
 
Coût opération 2ème tranche : 48 365,00 euros, subvention régionale : 15 734,50 euros
La troisième tranche concerne :

Aménagement de zones 30 avec doubles sens cyclables

-Liaisons centre-ville vers collèges, lycées et gdes écoles: rue du Château,route de l'Hermitage, route du PlessisMornay
-Liaisons en centre-ville : rte Ntre Damedu Bon Secours, impasse J. Becquerel,pass. Ronsin, rues E. Cheysson, deLorraine, des Provenceaux, Pasdeloup,de la Treille, d'Alsace, d'Avon, A. Barbier,Montebello, du Coq Gris, de la Ferrare,Richelieu, Ronsin, St Honoré, Béranger,de Fleury, Bouquet, Fournel, Magitot, St
Louis, de la Faisanderie (6337 ml)
Stationnements vélos
Coût opération 3ème tranche : 106 360,00 euros, subvention régionale : 37 976,00 euros


Je vous invite à m'adresser toute remarque concernant ce dispositif et son déploiement à l'adresse suivante : roseline.sarkissian@iledefrance.fr
Coût total : 208 663,00, subvention régionale : 78 514,10 €

vendredi 16 juillet 2010

Frédéric Valletoux en campagne contre le conseil général, de bonne augure pour mars prochain

M. Valletoux, maire de Fontainebleau est parti en campagne pour les cantonales.

Sans titre, pas candidat, pas non plus porte-parole. Juste pour le plaisir des attaques gratuites et irréfléchies. Dans la foulée des régionales, pour garder le rythme sûrement...
Le signe? dans un style sans nuances, identique à celui de la dernière campagne (qui lui valu le succès que l'on connait!), il attaque le conseil général pour ses supposés manquements en matière de gestion et sécurité des routes.
Dans un article du Parisien paru hier, il impute très largement les accidents mortels en forêt de Fontainebleau au département, faisant  fi de l'ensemble des investissements réalisés et omettant de signaler que les accidents sont déterminés par des comportements à risques ou dangereux (les derniers accidents mortels survenus hier et que nous ne pouvons qu'unanimement déplorer trouvent leur cause dans les comportements des conducteurs : pull enlevé en roulant, alcoolémie 2.4 g.).
Dommage que cette posture accusatrice d'un maire cherchant continuellement à donner des gages à l'UMP brise toute confiance des collectivités partenaires (Département et Région) et conduise à perpétuer l'isolement de Fontainebleau, qui aurait en matière de sécurité routière comme dans d’autres domaines franchement intérêt à travailler la concorde, pour le bénéfice de tous les citoyens.

lundi 21 juin 2010

Renouvellement urbain : la région apporte une contribution décisive aux projets

Inauguration à Montereau, cet après-midi, d'un ensemble de logements sociaux locatifs et des logements en accession, la résidence de la liberté, aux côtés de M. Jego, député-maire (et conseiller régional d'Ile-de-France), de M. Eblé, président du Conseil général, de M. Aiello, conseiller général, de Mme Letocard, sous-Préfète chargée de la politique de la ville et de la cohésion sociale, de M. Biard, président du Conseil d'administration du bailleur Trois Moulins,
L'opération relève d'un programme ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine). Ce programme associant logements collectifs et maisons individuelles fait l'objet d'une certification Habitat et environnement.
La région alors même qu'il ne s'agit pas d'une compétence obligatoire participe abondamment aux projets de rénovation urbaine. Son action pour 2007-2013 s'inscrit à un niveau de mobilisation sans précédent, les crédits spécifiquement dédiés au renouvellement urbain représentant un volume prévisionnel de 490 millions d'euros. 
La région a contribué à hauteur de 650 000 euros à ce projet.

dimanche 20 juin 2010

Une complémentaire santé pour les étudiants franciliens : la droite s'abstient...merci pour les étudiants

Le Conseil Régional d’Ile-de-France a voté vendredi 18 juin en séance plénière la création d’une aide à l’acquisition d’une complémentaire santé à destination des étudiants franciliens.

Plus de 50.000 étudiants aidés

La population étudiante est gravement touchée par la précarité: 100.000 vivent sous le seuil de pauvreté et un quart d'entre eux consacre moins de 100 euros par mois pour manger (enquête réalisée en 2008 sur l'alimentation des étudiants par le CROUS d'Aix Marseille).

Les dépenses de santé sont souvent les plus rapidement sacrifiées par cette population.

L’Île-de-France compte 586.000 étudiants dont 106.738 boursiers. Les niveaux de revenus pour obtenir les bourses des échelons 4, 5 et 6 permettent aux étudiants de bénéficier d’une couverture santé complémentaire (CMU-C) ou de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) de la part de l’Etat.

En revanche les boursiers 0, 1, 2 et 3 (50.623 étudiants en IDF) dépassent les seuils requis pour bénéficier de ces aides. Ils sont néanmoins dans une situation financière qui ne leur permet généralement pas d’avoir une mutuelle. Pour Jean-Paul Huchon, «il est scandaleux qu’aujourd’hui en France des jeunes ne puissent pas se soigner pour des raisons financières. Et ce n’est pas en augmentant le forfait hospitalier et en instaurant des franchises médicales que la situation va s’arranger. »

La Région va donc s’engager à accompagner chaque étudiant boursier éligible aux niveaux 0 à 3 et certains boursiers de niveau 4 par une aide individuelle de 100 euros maximum par bénéficiaire et par an. Le dispositif concernera aussi les étudiants en Formations sanitaires et sociales ainsi que les bénéficiaires du Fonds régional d’aide sociale de la Région (FREAS) et ceux du Fonds national d’aide d’urgence annuelle délivrée par les CROUS.

Pour en bénéficier, il faudra résider en Ile-de-France et prendre une mutuelle à titre individuel. Ce montant garantit le remboursement à 100% des soins courants et des hospitalisations. « A travers cette aide, la Région défend la garantie du droit à la santé pour tous les jeunes. », souligne Jean-Paul Huchon.
Aucune avance d’argent pour les étudiants.

Grace à une convention avec les structures mutualistes les étudiants ne feront aucune avance d’argent. C’est la Région qui remboursera les mutuelles tous les mois.

Pour Laure Lechatellier, Vice-présidente du Conseil régional en charge de l’Action sociale, des Formations sanitaires et sociales, de la Santé et du Handicap, « cela garantit une réelle efficacité pour toucher un public marqué par la crise et la précarité ».

Cette aide régionale aux étudiants boursiers est une première étape pour la Région Ile-de-France. Dès le mois de juillet une étude permettra d’affiner l’offre régionale afin d’élargir le dispositif en faveur des autres jeunes en difficulté (jeunes en recherche d’emploi, en insertion, travailleurs pauvres…)

Pourquoi je ne suis pas favorable au remboursement des frais de garde des élus en séance nocturne au Conseil régional

Ma position sur le vote des verts EE et de la majorité présidentielle de Mme Pécresse, jeudi soir, sur le remboursement des gardes des enfants lors des séances de nuit.

Au-delà du caractère apparemment illégal de la disposition, je ne suis pas favorable à cette prise en charge des gardes (étant moi-même pourtant particulièrement concernée puisque mère de trois enfants) lorsque les élus sont indemnisés (ce qui est le cas de tous les élus régionaux, opposition comprise), sauf à dire que plus de 2000 euros ne suffisent pas à couvrir cette charge, ce que je n'oserai défendre auprès des Franciliens.
 
La disposition aurait bien plus de sens pour soutenir les engagements qui ne sont pas indemnisés : militantantisme, conseiller municipal sans délégation.

Au conseil régional , la question de la conciliation vie familiale/exercice d'un mandat doit pouvoir faire l'objet de propositions (peut-être au niveau de la programmation horaire des séances), mais hors de toute précipitation et de tout exercice de pression"


IdF: le PS mis en minorité par une coalition Verts-UMP-PCF-PG
le Monde, le 18 juin 2010

"Le PS a été mis en minorité jeudi soir au conseil régional d'Ile-de-France par une coalition Verts-UMP-NC-PCF-PG lors de l'adoption d'un amendement Verts proposant le remboursement aux élus des frais de garde des enfants lors des séances de nuit.

Le vote de cet amendement est intervenu après divers conciliabules et une proposition de conciliation du président UMP de la commission des finances Roger Karoutchi, qui a cherché à faire en sorte que le PS ne soit pas battu.
Lors d'une suspension de séance, le président du conseil régional Jean-Paul Huchon (PS) en personne est monté dans l'hémicycle dire à la présidente du groupe Verts Cécile Duflot sa façon de penser.
Selon son entourage, il a souligné fermement que l'indemnité des élus prévoyait notamment la prise en charge des frais de garde des enfants et que la proposition des Verts était à la fois non chiffrée et contraire au code général des collectivités territoriales (CGCT).

Le groupe PS a fait valoir qu'il était contre une augmentation des moyens des élus.
Il s'agit de la première fracture officielle entre les Verts et le PS depuis le début de la nouvelle mandature entamée en mars.

La présidente du groupe UMP Valérie Pécresse a finalement appelé ses troupes à voter pour l'amendement des Verts.

Le PRG et le MRC ont voté contre.
Dans un communiqué, le président du groupe PRG Eddie Ait a appelé Mme Duflot "à la responsabilité envers la majorité régionale à laquelle elle appartient, mais aussi et avant tout envers les Franciliens".
"En pleine crise sociale, qui peut croire que cette mesure est prioritaire et justifiée ? Si la question du statut de l'élu est à poser, ce n'était ni le lieu, ni la manière de l'aborder convenablement", ajoute-t-il, "se félicitant de ce vote qui éclaire les orientations des groupes de la majorité"."

samedi 19 juin 2010

Santé des jeunes : deux nouvelles mesures régionales

Santé des jeunes : deux nouvelles mesures régionales


Deux déclinaisons du parcours d’autonomie des jeunes imaginé par la Région ont été votées ce 18 juin en séance plénière du conseil régional : le Pass contraception pour les lycéens, l’aide à l’adhésion à une mutuelle pour les étudiants boursiers.
Pour information, la majorité présidentielle s'est abstenue.

Les difficultés socio-économiques, un système d’assurance maladie de moins en moins protecteur, ainsi que l’apparition de maladies liées aux nouveaux modes de vie et à un environnement dégradé (asthme, allergies, obésité…) jouent un rôle majeur dans l’état de santé des jeunes. À ces constats, s’ajoute une méconnaissance du parcours de soins qui conduit de fait à une mauvaise prise en charge de leur santé.

Ces inégalités, tant dans l’acquisition de bonnes pratiques que dans l’accès aux soins, constituent un enjeu primordial que la Région souhaite traiter rapidement, par la création de deux aides régionales qui doivent faciliter et sécuriser le parcours d‘autonomie des jeunes en les rendant acteurs de leur propre santé.
Une aide au financement d’une complémentaire santé pour les étudiants boursiers.

L’Île-de-France compte 586.000 étudiants de moins de 26 ans dont plus de 106.000 boursiers. Parmi ces derniers, 56.115 (les boursiers des échelons 6 à 4) bénéficient d’une couverture santé complémentaire (CMU-C) ou de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) de la part de l’État. Les revenus des quelque 50.600 autres boursiers (échelons de bourses 3 à 0) dépassent les seuils requis pour obtenir ces aides, alors qu’ils n’ont généralement pas les moyens de financer une mutuelle. La Région propose d’aider ces étudiants franciliens à souscrire à une complémentaire santé individuelle sans avance de frais : elle pourrait rembourser leur adhésion aux mutuelles dans la limite de 100 euros maximum par an. Ce montant garantit le remboursement à 100 % des soins courants et des hospitalisations.

Pour Laure Lechatellier, vice-présente en charge de l'action sociale, des formations sanitaires et sociales, de la santé et du handicap, l’effet est double : le dispositif permet d’abord aux jeunes qui n’avaient pas l’intention de consacrer un budget à une complémentaire santé de bénéficier sans frais du forfait de base des mutuelles étudiantes (Smerep et LMDE en Île-de-France) ; il devrait aussi faire « effet de levier, en incitant ceux qui souscrivaient déjà à une mutuelle à adhérer à un niveau de garantie supérieure ». L’aide pourrait être effective dès la rentrée universitaire 2010-2011 et devrait aussi concerner les quelque 100 bénéficiaires du Fonds régional d’aide sociale de la région ainsi que celui de l’État.

La Région pense d’ores et déjà à élargir le dispositif aux autres jeunes en difficulté. Et une étude devrait être lancée en juillet pour affiner l’offre régionale.

Création d’un Pass contraception

L’accès à la contraception, sans concertation parentale, est un droit pour les mineurs. Seulement, dans la réalité, les jeunes ayant besoin d’une contraception, régulière en particulier, sont confrontés à différents obstacles (manque de confidentialité du circuit de remboursement, financement, méconnaissance…). Pour permettre à ces jeunes Franciliennes et Franciliens d’accéder de façon anonyme et gratuite durant 3 à 6 mois à l’ensemble de l’offre contraceptive, au début de leur vie sexuelle et affective, la Région propose de mettre à leur disposition dans leur établissement scolaire un Pass comprenant différents coupons (consultation, prise de sang, analyses médicales, délivrance de tous contraceptifs pour trois mois).

Les élèves inscrits en classe de seconde ou niveau équivalent dans les lycées professionnels, Centres de formation des apprentis (CFA) ou formation sanitaire et social en seront les bénéficiaires prioritaires, l’âge moyen du premier rapport sexuel étant de 17 ans. Environ 77.000 filles et 82.000 garçons pourraient en bénéficier au début de l’année 2011.

Cette mesure qui vise notamment à faire reculer le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) ou de grossesses non désirées réaffirme dans un même temps la politique régionale menée depuis 2006 en faveur de l’accès aux droits à la contraception et à l’IVG (soutien au planning familial, intervention du Crips sur la vie sexuelle et la prévention, financement d’échographes…).

La vice-présidente en charge des lycées, Henriette Zoughebi, a rencontré de nombreux proviseurs et infirmières scolaires pour élaborer ce dispositif avec Laure Lechatellier. Pour elle, la mise en œuvre de ce Pass répond aussi à une revendication forte du personnel éducatif : il donne la possibilité de parler de sexualité et des violences sexuelles. « Il est ressenti comme une mesure éducative (…) Il permet d’affirmer la liberté des jeunes femmes à disposer de leur corps ».

Lutte contre les paradis fiscaux : l’initiative de la Région

Le conseil régional exigera désormais des banques la transparence de leurs partenariats avec des pays « offshore » et un droit de regard sur leurs activités.
La Région entend affirmer son exigence de transparence dans ses relations avec ses partenaires bancaires et financiers. Ce 17 juin, le conseil régional, réuni en séance plénière, a adopté à l’unanimité une délibération lui donnant un droit de regard sur les activités des banques, notamment dans les États ou territoires non coopératifs.
Cette initiative, unique en Europe au niveau des collectivités, vise à « combattre les effets négatifs de la mondialisation » et à « conserver deux objectifs » a expliqué le président Jean-Paul Huchon. À savoir : « financer les actions régionales dans les mêmes conditions financières », celles qui ont valu à la Région une notation AAA pour sa gestion ; et « être capable de continuer à jouir de l’allègement des effets de notre dette ».
Désormais, pour réaliser une opération financière avec les établissements financiers, elle tiendra compte de leur situation au regard des pays « offshore » (une liste de 18 paradis fiscaux établie par le ministère de l'Économie). Les procédures et outils qu’ils ont pu mettre en place afin de lutter contre le blanchiment d’argent, la corruption et la fraude fiscale devront aussi être mis en lumière.
Autre exigence : de même que la Région Île-de-France fournit chaque année à ses partenaires bancaires et financiers un descriptif transparent de sa situation financière, il sera demandé aux établissements avec lesquels elle contractera des opérations financières de fournir annuellement des détails sur leur activité.
La Région espère, avec cette décision, entraîner un cercle vertueux et provoquer un effet déclencheur. Selon Marie-Pierre de la Gontrie, 1e vice-présidente de la Région en charge des finances, « le choix de l’exécutif régional de lutter contre les paradis fiscaux a déjà un réel effet d’entraînement sur les autres collectivités ».

dimanche 30 mai 2010

Mail art au musée Stéphane Mallarmé à Vulaines-sur-Seine jusqu'au 27 septembre

J'ai eu le plaisir d'assister dimanche, 30 mai, au musée départemental Stéphane Mallarmé (Vulaines sur Seine) aux côtés de Michel Bénard, conseiller général (canton de Moret) et de l'artiste suisse Raoul Marek au vernissage des créations de l'artiste et des enfants de 4 établissements de Seine-et-Marne (l’école élémentaire les Tilleuls à Noisiel, le collège Rosa Bonheur au Chatelet-en-Brie, l’institut médico-éducatif « Villa Marie Louise » à Montereau et le foyer d’accueil social « Clairefontaine » au Mée-sur-Seine).
Fabuleuse composition des tableaux postaux réalisée par les enfants sous l'impulsion de l'artiste.

Par cette exposition, Raoul Marek, artiste suisse de renommée internationale, nous fait découvrir un courant artistique original basé sur le partage : le mail art ou art postal.

Pendant plusieurs mois, l’artiste a conduit un projet en réseau avec des enfants . Chaque enfant a réalisé, selon sa sensibilité, un tableau monochrome qu’il a ensuite expédié par la poste à un autre établissement du réseau. Avec les tableaux reçus, les enfants ont créé une composition murale. Chaque composition est présentée au musée en parallèle avec les nouvelles œuvres de l’artiste également sur le thème de l’échange et du déplacement.
A noter que Stéphane Mallarmé est le précurseur du mail art. En son temps, le poète rédigea souvent les adresses postales de ses destinataires sous forme de quatrain. Un bel hommage de l'art contemporain au poète.



 
 

samedi 22 mai 2010

Communiqué République de Seine-et-Marne, "juste une mise au point"

Je constate et déplore que M. Valletoux sûrement en raison de l’amertume qu’a suscité la défaite de son groupe aux élections régionales commence à régler ses comptes. En justifiant mon éviction du conseil de surveillance de l’hôpital par les choix de la majorité régionale à laquelle j’appartiens en matière de représentation dans les commissions et organismes, M. le maire se trompe de façon regrettable de registre.
Il va sans dire que tout en veillant à ce que la place de la région soit respectée, je ne rentrerai pas dans ce jeu stérile de la surenchère dont les seules victimes seront les habitants de notre territoire.
Les choses sont désormais claires, la région a une majorité. En tant que membre de cette majorité, je mettrai en œuvre le programme que les Franciliens ont choisi. Les projets soumis par les collectivités qui s’inscrivent dans ce cadre feront l’objet d’un soutien de la Région. Les projets bellifontains respectant ces conditions, en dépit de l’attitude hostile de sa majorité municipale connaîtront le même traitement, en toute impartialité.

samedi 15 mai 2010

Commémorations du 8 mai 1945 : une présence forte de la Région

Convaincue de l'importance de cette célébration, j'ai représenté le Président de la Région  à la Commémoration du 8 mai 1945, à Melun (après avoir participer aux cérémonies en matinée à Avon), aux côtés notamment de Fatna Lazreg, conseillère régionale (EE) et conseillère municipale d'opposition à Melun, de Y. Bodin, sénateur, J. Laplace, conseiller général de Melun Nord et des représentants des autorités politiques suivants : G. Millet, maire de Melun, C. Melot, première adjointe, sénatrice, J-C. Mignon, député, P. Gasnos, président de Melun Val- de-Seine, de M. Drevet, préfet de Seine-et-Marne, des forces militaires française et allemande et des représentants des villes jumelées avec Melun (dont l'anniversaire était également fêté).


dimanche 2 mai 2010

Barbizon : un ensemble culturel ouvert à tous à découvrir

Le dynamisme culturel du village de Barbizon n’est plus à démontrer, mais il semble qu’en 15 jours, il ait encore gagné en intensité.
C’est ainsi que le village inaugurait officiellement début avril le « parcours des peintres », parcours de mosaïques reproduisant les tableaux des peintres de l’école de Barbizon. La région et le département ont largement contribué à cette opération en appuyant son montage et son financement via les « pôles touristiques territoriaux » (le village étant inscrit dans le pôle du sud de la Seine-et-Marne).

Le lancement hier de la magnifique exposition des œuvres de 150 artistes contemporains (peintres, sculpteurs, grands photographes ou encore stars du graffiti new-yorkais) célébrant les 150 ans de « l’Angelus » de Millet, soutenue par le Conseil de l‘Europe, le Ministère de la culture, la Région et le département et de nombreux autres partenaires donnait à voir l’attachement du village à sa « dimension artiste » et sa volonté de rendre accessible à tous une exposition de tres haut niveau (entrée libre).

L'invitation à se rendre à Barbizon pour apprécier cet ensemble culturel récent de très grande qualité est donc lancée.


Exposition à l’espace culturel, du 2 mai au 31 juillet, 10-12h et 14-18h, sauf le mardi (fermeture), Samedi 5 juin de 9h à 18h30 : journée d’étude autour de L’Angélus de Millet sous le chapiteau sis devant la salle des fêtes à Barbizon


Inauguration de l'exposition anniversaire de l'Angelus (jusqu'au 2 juillet)



"Parcours des peintres"

mardi 27 avril 2010

communiqué de presse de J-P. Huchon et J.- L. Laurent, consécutif à l'adoption du texte sur le Grand Paris au Sénat.

Jean-Paul Huchon, Président du Conseil régional d’Ile-de-France et Jean-Luc Laurent, Délégué spécial du Président sur le Grand Paris regrettent l’obstination du secrétaire d’Etat Christian Blanc à faire adopter par le Sénat son texte de loi relatif au projet de Grand Paris, qui constitue un véritable déni de démocratie.

Ils dénoncent ce passage en force alors même que les débats parlementaires ont montré les risques financiers et juridiques des dispositions contenues dans ce texte.

Le financement du projet de métro automatique du gouvernement repose sur un montage irréaliste et irresponsable qui pénalisera tout à la fois à la fois la compétitivité des entreprises franciliennes et le pouvoir d’achat des ménages. De plus, l’atteinte grave aux lois de décentralisation fait courir un risque constitutionnel et juridique.

Lors des débats parlementaires à l’Assemblée nationale comme au Sénat, le gouvernement n’a prêté aucune attention aux inquiétudes exprimées publiquement par de nombreux élus de la Région, des conseils généraux, de communes franciliennes et de Paris Métropole, au-delà des clivages politiques.

Surtout, ce projet ne répond en rien aux urgences des Franciliens, ni en matière de transports, ni en matière de logement et ne fait qu’aggraver le déséquilibre à l’ouest de la métropole francilienne.

Jean-Paul Huchon et Jean-Luc Laurent attendent que la Commission mixte paritaire prévue le 20 mai fasse preuve d’esprit de responsabilité en faisant prévaloir l’intérêt général à l’autoritarisme gouvernemental.

La Région appuie les initiatives et les projets des collectivités : la modernisation de la bibliothèque de Marly-le-roi dans les Yvelines

La Région soutient par des aides techniques et financières la volonté les communes et intercommunalités qui souhaitent moderniser leur bibliothèque/médiathèque . Elle ne peut en revanche (et cela est vrai pour tous les projets) se substituer aux collectivités qui n'ont pas fait de ces modernisations la priorité de leur action (cela est singulièrement vrai pour la ville de Fontainebleau dont le profil est pourtant bien proche de celui de la ville de Marly-le-Roi).

Actuellement fermée pour travaux, la bibliothèque merlychoise rouvrira, fin mai, remise à neuf, mais aussi équipée de huit ordinateurs et dotée d’un rayon DVD.

Logée depuis 1976 au 37, avenue Saint-Germain, la bibliothèque de Marly-le-Roi (78) fait son entrée dans le XXIe siècle. Des travaux y sont en effet menés depuis l’automne avec trois objectifs : la rafraîchir et la moderniser, la rendre plus accessible au public en fauteuil roulant, et la doter d’un espace multimédia. Transférée à la mairie pendant toute la durée de ces opérations, la bibliothèque rouvrira ses portes, ainsi métamorphosée, à la fin mai prochain.

Les habitués du lieu découvriront alors trois grandes nouveautés : tout d’abord, à l’extérieur, un « jardin de lecture » ; puis, à l’intérieur, un nouvel espace d’accueil central doté d’un sas vitré de 12,5 m², ainsi qu’un espace multimédia équipé de huit postes informatiques permettant de réserver et de consulter des documents en ligne. Il leur sera par ailleurs possible d’emprunter, outre des livres, des DVD, la bibliothèque devant acquérir d’ici là un fonds constitué de documentaires et fictions historiques essentiellement.

Au-delà, l’extérieur du bâtiment aura été ravalé, et la toiture reétanchéifiée. Des vitres à double vitrage auront été installées. Et la façade aura été dotée d’un auvent assurant à la bibliothèque une plus grande visibilité qu’auparavant dans le quartier. Quant à l’intérieur, il aura été largement réaménagé : on y trouvera entre autres un espace d’exposition remodelé (situé dans le hall, il accueille une quinzaine d’expositions par an), un nouvel espace BD et des coins lecture beaucoup plus conviviaux grâce à leur tout nouveau mobilier.

En prime, la bibliothèque sera accessible aux handicapés comme jamais : les allées auront une largeur adaptée à la circulation des fauteuils roulants, de même que l’ascenseur menant à l’étage jeunesse.

S’étendant sur 1.300 m², la bibliothèque municipale de Marly-le-Roi dispose d’un fonds de 50.000 documents, avec lequel elle enregistre 100.000 prêts par an. Elle est, avec le cinéma Le Fontenelle, l’équipement culturel le plus fréquenté de la ville.

Subvention : La Région a attribué 203.193 euros (dont 4.500 euros pour soutien à la création et à la diffusion numérique)

dimanche 25 avril 2010

Week-end de mémoire et recueillements

Ce matin, à Brie Comte Robert, participation au titre de la représentation de la Région, aux côtés des élus et des représentants de la FNACA et du Comité d'Entente des Anciens Combattants de Brie, à la commémoration du souvenir des Déportés.

Hier, à titre personnel (en famille), lors de la commémoration du 95ème anniversaire du génocide arménien sous l'Arc de triomphe

samedi 17 avril 2010

Stade du Grand Parquet à Fontainebleau : au-delà de mes réserves en tant que conseillère municipale, je serai une partenaire loyale et fiable

Représentation hier soir de J-P. Planchou, vice-président en charge de l'économie et du tourisme, à l'inauguration de la première phase des travaux du stade équestre du Grand Parquet. J’ai rappelé que mon opposition au conseil municipal à un projet trop coûté (13 millions d'euros TTC) et trop "supporté" par les collectivités de proximité ne m'empêcherait pas d'être une partenaire fiable et loyale. Toutes les demandes seront examinées à la lumière de l'intérêt régional, pour les Franciliens.
Près de 800 000 euros ont été versés au titre des pôles touristiques régionaux à ce projet (une première subvention attribuée le 29 novembre 2007 pour améliorer les abords des pistes, des travaux portant sur les circulations et accès du public, pour un montant de 394 000 euros) et une 2ème subvention attribuée le 22 octobre 2009 pour un montant de 400 000 euros. Une somme donc très importante. Il n'est pour l'heure, prévu, aucun versement complémentaire.

mercredi 14 avril 2010

Séance plénière du Conseil régional jeudi et vendredi, au programme des deux journées

Règlement intérieur, présidents des commissions thématiques, représentants… sont autant de garants du bon fonctionnement de l’institution. Ils sont soumis aux votes des élus régionaux ces 15 et 16 avril. (Les débats peuvent être suivis en direct vidéo).

Les 15 et 16 avril, trois semaines après avoir désigné le Président du conseil régional, les élus vont mettre définitivement en place le fonctionnement de l’institution régionale pour les quatre prochaines années.

Le règlement intérieur

Conformément au code général des collectivités territoriales, le conseil régional est tenu d’établir son règlement intérieur dans le mois qui suit son renouvellement. Soumis au vote des élus, il organise le fonctionnement quotidien des différents organes du conseil régional, tout en respectant le droit d’expression des conseillers. Principale nouveauté : la mise en place d'un système de réductions des indemnités des élus selon leur taux d'absences non justifiées aux séances plénières et aux réunions de commissions. Le règlement intérieur est valable pendant la durée de la mandature, sauf vote d’une éventuelle modification.

La Région présente dans plus de 750 organismes

L’assemblée régionale désigne les élus qui siègeront dans les organismes dont la Région assure le financement (entre autres lycées et universités, établissements publics d’aménagement, réserves et parcs naturels régionaux, associations….). Ces représentants s’assurent du bon fonctionnement administratif et financier de ces structures et participent aux prises de décision qui impliquent la Région.

Quinze commissions thématiques

Pour préparer les travaux de l’assemblée régionale et les rapports qui seront votés par les élus, le conseil régional dispose de quinze commissions thématiques composées chacune de 42 conseillers, dont 21 suppléants, désignés par leurs pairs.

Les quinze commissions du conseil régional d’Île-de-France sont : les finances ; les transports et les mobilités ; le développement économique, l’emploi, les NTIC, le tourisme, l’innovation, l’économie sociale et solidaire ; l’environnement, l’agriculture et l’énergie ; la culture ; l’action sociale, les formations sanitaires et sociales, la santé et le handicap ; le logement, l’habitat, le renouvellement urbain et l’action foncière ; la formation professionnelle, l’apprentissage et l’alternance ; le sport et les loisirs ; les lycées ; la citoyenneté et la vie associative ; la politique de la ville et la sécurité ; l’enseignement supérieur et la recherche ; l’aménagement du territoire, la coopération interrégionale et les contrats ruraux ; les affaires internationales et européennes.

Le Sdrif au coeur du développement de l'Île-de-France

Face au projet du Grand Paris institué par l'État, la Région va réaffirmer un attachement prioritaire à son schéma directeur (Sdrif) adopté en septembre 2008, ainsi qu'à son Plan de mobilisation pour les transports élaboré avec la ville de Paris et des conseils généraux d'Île-de-France

dimanche 11 avril 2010

Etude du patrimoine industriel de la vallée de la Seine : un partenariat Région-Département qui ouvre des nouvelles perspectives de revalorisation des sites

Visite samedi 10 avril aux côtés de L. Walker maire de Saint-Fargeau Ponthierry, vice-président du Conseil général en charge des affaires culturelles et du sénateur M. Billout, du site de la manufacture des papiers Leroy à Saint-Fargeau. Cette usine remarquable tant pour son architecture, signée Paul Friesé, que pour ses machines exceptionnelles, notamment la célèbre "machine à imprimer en 26 couleurs" présentée à l'exposition universelle de 1878 va connaître une reconversion exemplaire en devenant un centre culturel.


Cette visite faisait suite à la matinée de présentation (à laquelle je n'ai malheureusement pu assister) des premiers résultats d'une enquête menée en partenariat par le CG 77 et la Région sur le patrimoine industriel de la Vallée de la Seine.

Etude large qui prend en compte tous les sites industriels de la vallée de la Seine, de l'agro-alimentaire à la sidérurgie en passant par la mécanique, la petite serrurerie ou la briqueterie et couvre 52 communes

Deux ans d'enquête qui ont permis d'accumuler d'importants résultats, aussi bien sur le plan de l'histoire des sites que sur celui des enquêtes de terrain (dont l'étude d'une zone de Chartrettes à Fontainebleau consultable sur le site de la région http://www.iledefrance.fr/uploads/tx_base/Industrie_Vallee_de_la_Seine.pdf, l'étude en urgence de la centrale thermique de vernou-la celle, avant son démentèlement, et l'étude du site précité de la manufacture Leroy de Saint-Fargeau).

Un travail qui résulte d'une collaboration étroite entre les services de de la région et du département et qui se poursuit.

Inauguration d'une salle à vocation sportive, les Guettes, à Saint-Mammès

Première inauguration samedi 10 avril à Saint-Mammès, d'une salle à vocation sportive (principalement destinée aux arts martiaux). Un très bel équipement répondant aux exigences HQE porté par la commune, le Conseil général, le Conseil régional dans le cadre du contrat régional (plus de 600 000 euros pour cette opération) et l'Etat (dans le cadre du Plan de relance). Au programme visite du nouveau bâtiment aux exigences HQE et démonstration de Jujitsu par E. Cantori.

C'est avec un immense plaisir que j'inaugure ce blog.
Son objet principal sera de rendre compte de mon activité de conseillère régionale au sein de la majorité de la gauche et des Verts du Conseil régional Ile-de-France.
Je veillerai, donc à vous informer régulièrement des projets pilotés et/ou soutenus par la région et de ma contribution à leur mise en oeuvre. Convaincue que l'action publique s'enrichit du dialogue, de l'échange avec les citoyens, je vous invite à me faire part de vos avis et propositions.

Bien cordialement,

R. Sarkissian