samedi 22 octobre 2011

Fermer la permanence de soins chirurgicale de Fontainebleau c’est programmer l’extinction de la chirurgie publique dans le sud Seine-et-Marne

L’ARS (Agence régionale de la santé) a décidé de réformer la permanence de soins (PDS) chirurgicale, c’est-à-dire les opérations chirurgicales réalisées de nuit.

La tentative n’est pas nouvelle. En juillet 2010, l’agence avait déjà fait une proposition qui aurait conduit à la fermeture de tous les blocs à l’exception d’un seul site par département. Proposition tellement irrecevable que le projet a été remisé.

Il ressort désormais sous une autre version : la permanence de nuit sera organisée en deux tranches horaires :  première tranche jusqu’à 22h30 et deuxième de 22h30 jusqu’à 8h30. Tous les établissements ayant un service d’urgence autorisé pourront accueillir et opérer les patients jusqu’à 22h30, à partir de 22h30, seuls les établissements sélectionnés seront autorisés à le faire. Ils recevront les patients transférés des centres hospitaliers non habilités.
L’objectif de ce nouveau projet n’a pas changé, il s’agit de réduire drastiquement le nombre de PDS. Mais la méthode se veut plus « douce », la  concertation avec  des établissements est mise en avant.
Quoi qu’il en soit, il revient à l’ARS, selon des critères pour le moins obscurs, de faire la sélection des établissements habilités pour janvier 2012.
Que savons-nous pour l’heure , sachant que les décisions seront définitivement arrêtées fin octobre ?

-         que la compression des PDS pourraient aboutir à ne conserver que deux sites pour la chirurgie de nuit en Seine-et-Marne,
-          localement, que la PDS de Fontainebleau est sur le point d’être fermée et transférée  à Melun où la PDS chirurgie fermée depuis 4 ans sera rouverte ;
-          que les chirurgiens de Fontainebleau assureront ces permanences en complément de l’équipe de Melun.
Plusieurs remarques.
La réouverture de la PDS de Melun est une bonne nouvelle mais celle-ci devait se faire conformément aux déclarations de M . Evin, soit  dans le cadre du nouveau partenariat cliniques/hôpital et non par un transfert de l’activité publique bellifontaine.
« la permanence des soins a été abandonnée la nuit, faute d'avoir suffisamment de médecins dans chaque établissement; elle sera de nouveau assurée avec le regroupement déclarait Claude Evin dans le Figaro le 3 mai dernier.
Ce transfert programmé de la PDS de Fontainebleau n’est par ailleurs pas justifié par ce qui constitue désormais la référence : le nombre d’actes pratiqués (celui-ci est en effet très nettement supérieur à la norme européenne exigée et l’activité de deux sites Melun/Fontainebleau pourraient parfaitement se justifier).
Ce transfert constitue, en outre, une nouvelle étape dans le processus d’affaiblissement de l’offre de chirurgie publique dans le sud seine et Marne et singulièrement sur le bassin de Fontainebleau et Nemours. La fermeture de la chirurgie ambulatoire à Nemours est déjà consacrée pour la fin de l’année. Ne resteront que les consultations programmées sur le site Nemourien.
Le transfert de la PDS du CH de Fontainebleau aura nécessairement un impact sur le nombre d’acte en chirurgie réglée (journée) compte tenu des repos nécessaires pour l’équipe qui aura assuré les urgences à Melun. L’on sait que tout fléchissement du nombre d’actes s’il entraine un passage en dessous du nombre d’actes nécessaires condamnera la chirurgie publique à terme et l’exposera à une reprise par le privé.
Or nous l’avons toujours dit, le partenariat polyclinique/CH de Fontainebleau (et CH de Nemours) dans le cadre du projet de nouvel hôpital au Bréau ne vaut que si l’activité publique et notamment la chirurgie publique garde une place prééminente.  

Aujourd’hui, le transfert programmé de la PDS chirurgicale du centre de Fontainebleau sonne comme la première étape d’un démantèlement de la chirurgie publique dans le sud Seine-et-Marne que nous ne pouvons accepter.

lundi 24 janvier 2011

Transports IDF: la région juge "insuffisantes" les "avancées" de l'Etat

PARIS, 21 janvier 2011 (AFP) - Le président du conseil régional d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon (PS), a envoyé vendredi au ministre chargé du Grand Paris, Maurice Leroy, une lettre au sujet des projets de transports dans la région, jugeant ses "avancées" "insuffisantes pour parvenir à un accord".

Ce courrier a été "acté" par tous les présidents de groupes de gauche, dont le PS, les Verts et le Front de Gauche, et l'exécutif régional, dont fait partie le Vert Jean-Vincent Placé, vice-président chargé des transports, qui avait émis des critiques sérieuses sur un récent projet d'accord Etat-région.

M. Huchon se réjouit que M. Leroy "reprenne enfin à son compte" "l'urgence d'une amélioration du réseau de transport existant exprimée par les Franciliens", "l'intérêt du projet (régional) Arc Express" (rocade de métro automatique en proche banlieue) et "l'importance d'un renforcement de la desserte à l'est par la réalisation de deux arcs". Mais il émet plusieurs réserves à ses propositions portant sur les financements et les tracés des projets de transports, le rôle du Syndicat des transports d'IdF (Stif), la gouvernance, qu'il souhaite "plus démocratique", de la Société du Grand Paris (SGP, chargée par l'Etat de réaliser une double boucle de métro autour de Paris) et le déblocage du Sdrif (schéma directeur régional).

Selon lui, "un nécessaire rééquilibrage des ressources s'impose entre la modernisation du réseau existant et le développement d'infrastructures nouvelles".

M. Huchon réclame notamment des "avances" de la Société du Grand Paris (dotée de 390 millions d'euros de ressources fiscales par an en 2014, 295 millions d'ici là), la "maîtrise totale par la région" du versement transport (taxe payée par les entreprises) ainsi que son relèvement.