lundi 21 juin 2010

Renouvellement urbain : la région apporte une contribution décisive aux projets

Inauguration à Montereau, cet après-midi, d'un ensemble de logements sociaux locatifs et des logements en accession, la résidence de la liberté, aux côtés de M. Jego, député-maire (et conseiller régional d'Ile-de-France), de M. Eblé, président du Conseil général, de M. Aiello, conseiller général, de Mme Letocard, sous-Préfète chargée de la politique de la ville et de la cohésion sociale, de M. Biard, président du Conseil d'administration du bailleur Trois Moulins,
L'opération relève d'un programme ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine). Ce programme associant logements collectifs et maisons individuelles fait l'objet d'une certification Habitat et environnement.
La région alors même qu'il ne s'agit pas d'une compétence obligatoire participe abondamment aux projets de rénovation urbaine. Son action pour 2007-2013 s'inscrit à un niveau de mobilisation sans précédent, les crédits spécifiquement dédiés au renouvellement urbain représentant un volume prévisionnel de 490 millions d'euros. 
La région a contribué à hauteur de 650 000 euros à ce projet.

dimanche 20 juin 2010

Une complémentaire santé pour les étudiants franciliens : la droite s'abstient...merci pour les étudiants

Le Conseil Régional d’Ile-de-France a voté vendredi 18 juin en séance plénière la création d’une aide à l’acquisition d’une complémentaire santé à destination des étudiants franciliens.

Plus de 50.000 étudiants aidés

La population étudiante est gravement touchée par la précarité: 100.000 vivent sous le seuil de pauvreté et un quart d'entre eux consacre moins de 100 euros par mois pour manger (enquête réalisée en 2008 sur l'alimentation des étudiants par le CROUS d'Aix Marseille).

Les dépenses de santé sont souvent les plus rapidement sacrifiées par cette population.

L’Île-de-France compte 586.000 étudiants dont 106.738 boursiers. Les niveaux de revenus pour obtenir les bourses des échelons 4, 5 et 6 permettent aux étudiants de bénéficier d’une couverture santé complémentaire (CMU-C) ou de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) de la part de l’Etat.

En revanche les boursiers 0, 1, 2 et 3 (50.623 étudiants en IDF) dépassent les seuils requis pour bénéficier de ces aides. Ils sont néanmoins dans une situation financière qui ne leur permet généralement pas d’avoir une mutuelle. Pour Jean-Paul Huchon, «il est scandaleux qu’aujourd’hui en France des jeunes ne puissent pas se soigner pour des raisons financières. Et ce n’est pas en augmentant le forfait hospitalier et en instaurant des franchises médicales que la situation va s’arranger. »

La Région va donc s’engager à accompagner chaque étudiant boursier éligible aux niveaux 0 à 3 et certains boursiers de niveau 4 par une aide individuelle de 100 euros maximum par bénéficiaire et par an. Le dispositif concernera aussi les étudiants en Formations sanitaires et sociales ainsi que les bénéficiaires du Fonds régional d’aide sociale de la Région (FREAS) et ceux du Fonds national d’aide d’urgence annuelle délivrée par les CROUS.

Pour en bénéficier, il faudra résider en Ile-de-France et prendre une mutuelle à titre individuel. Ce montant garantit le remboursement à 100% des soins courants et des hospitalisations. « A travers cette aide, la Région défend la garantie du droit à la santé pour tous les jeunes. », souligne Jean-Paul Huchon.
Aucune avance d’argent pour les étudiants.

Grace à une convention avec les structures mutualistes les étudiants ne feront aucune avance d’argent. C’est la Région qui remboursera les mutuelles tous les mois.

Pour Laure Lechatellier, Vice-présidente du Conseil régional en charge de l’Action sociale, des Formations sanitaires et sociales, de la Santé et du Handicap, « cela garantit une réelle efficacité pour toucher un public marqué par la crise et la précarité ».

Cette aide régionale aux étudiants boursiers est une première étape pour la Région Ile-de-France. Dès le mois de juillet une étude permettra d’affiner l’offre régionale afin d’élargir le dispositif en faveur des autres jeunes en difficulté (jeunes en recherche d’emploi, en insertion, travailleurs pauvres…)

Pourquoi je ne suis pas favorable au remboursement des frais de garde des élus en séance nocturne au Conseil régional

Ma position sur le vote des verts EE et de la majorité présidentielle de Mme Pécresse, jeudi soir, sur le remboursement des gardes des enfants lors des séances de nuit.

Au-delà du caractère apparemment illégal de la disposition, je ne suis pas favorable à cette prise en charge des gardes (étant moi-même pourtant particulièrement concernée puisque mère de trois enfants) lorsque les élus sont indemnisés (ce qui est le cas de tous les élus régionaux, opposition comprise), sauf à dire que plus de 2000 euros ne suffisent pas à couvrir cette charge, ce que je n'oserai défendre auprès des Franciliens.
 
La disposition aurait bien plus de sens pour soutenir les engagements qui ne sont pas indemnisés : militantantisme, conseiller municipal sans délégation.

Au conseil régional , la question de la conciliation vie familiale/exercice d'un mandat doit pouvoir faire l'objet de propositions (peut-être au niveau de la programmation horaire des séances), mais hors de toute précipitation et de tout exercice de pression"


IdF: le PS mis en minorité par une coalition Verts-UMP-PCF-PG
le Monde, le 18 juin 2010

"Le PS a été mis en minorité jeudi soir au conseil régional d'Ile-de-France par une coalition Verts-UMP-NC-PCF-PG lors de l'adoption d'un amendement Verts proposant le remboursement aux élus des frais de garde des enfants lors des séances de nuit.

Le vote de cet amendement est intervenu après divers conciliabules et une proposition de conciliation du président UMP de la commission des finances Roger Karoutchi, qui a cherché à faire en sorte que le PS ne soit pas battu.
Lors d'une suspension de séance, le président du conseil régional Jean-Paul Huchon (PS) en personne est monté dans l'hémicycle dire à la présidente du groupe Verts Cécile Duflot sa façon de penser.
Selon son entourage, il a souligné fermement que l'indemnité des élus prévoyait notamment la prise en charge des frais de garde des enfants et que la proposition des Verts était à la fois non chiffrée et contraire au code général des collectivités territoriales (CGCT).

Le groupe PS a fait valoir qu'il était contre une augmentation des moyens des élus.
Il s'agit de la première fracture officielle entre les Verts et le PS depuis le début de la nouvelle mandature entamée en mars.

La présidente du groupe UMP Valérie Pécresse a finalement appelé ses troupes à voter pour l'amendement des Verts.

Le PRG et le MRC ont voté contre.
Dans un communiqué, le président du groupe PRG Eddie Ait a appelé Mme Duflot "à la responsabilité envers la majorité régionale à laquelle elle appartient, mais aussi et avant tout envers les Franciliens".
"En pleine crise sociale, qui peut croire que cette mesure est prioritaire et justifiée ? Si la question du statut de l'élu est à poser, ce n'était ni le lieu, ni la manière de l'aborder convenablement", ajoute-t-il, "se félicitant de ce vote qui éclaire les orientations des groupes de la majorité"."

samedi 19 juin 2010

Santé des jeunes : deux nouvelles mesures régionales

Santé des jeunes : deux nouvelles mesures régionales


Deux déclinaisons du parcours d’autonomie des jeunes imaginé par la Région ont été votées ce 18 juin en séance plénière du conseil régional : le Pass contraception pour les lycéens, l’aide à l’adhésion à une mutuelle pour les étudiants boursiers.
Pour information, la majorité présidentielle s'est abstenue.

Les difficultés socio-économiques, un système d’assurance maladie de moins en moins protecteur, ainsi que l’apparition de maladies liées aux nouveaux modes de vie et à un environnement dégradé (asthme, allergies, obésité…) jouent un rôle majeur dans l’état de santé des jeunes. À ces constats, s’ajoute une méconnaissance du parcours de soins qui conduit de fait à une mauvaise prise en charge de leur santé.

Ces inégalités, tant dans l’acquisition de bonnes pratiques que dans l’accès aux soins, constituent un enjeu primordial que la Région souhaite traiter rapidement, par la création de deux aides régionales qui doivent faciliter et sécuriser le parcours d‘autonomie des jeunes en les rendant acteurs de leur propre santé.
Une aide au financement d’une complémentaire santé pour les étudiants boursiers.

L’Île-de-France compte 586.000 étudiants de moins de 26 ans dont plus de 106.000 boursiers. Parmi ces derniers, 56.115 (les boursiers des échelons 6 à 4) bénéficient d’une couverture santé complémentaire (CMU-C) ou de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) de la part de l’État. Les revenus des quelque 50.600 autres boursiers (échelons de bourses 3 à 0) dépassent les seuils requis pour obtenir ces aides, alors qu’ils n’ont généralement pas les moyens de financer une mutuelle. La Région propose d’aider ces étudiants franciliens à souscrire à une complémentaire santé individuelle sans avance de frais : elle pourrait rembourser leur adhésion aux mutuelles dans la limite de 100 euros maximum par an. Ce montant garantit le remboursement à 100 % des soins courants et des hospitalisations.

Pour Laure Lechatellier, vice-présente en charge de l'action sociale, des formations sanitaires et sociales, de la santé et du handicap, l’effet est double : le dispositif permet d’abord aux jeunes qui n’avaient pas l’intention de consacrer un budget à une complémentaire santé de bénéficier sans frais du forfait de base des mutuelles étudiantes (Smerep et LMDE en Île-de-France) ; il devrait aussi faire « effet de levier, en incitant ceux qui souscrivaient déjà à une mutuelle à adhérer à un niveau de garantie supérieure ». L’aide pourrait être effective dès la rentrée universitaire 2010-2011 et devrait aussi concerner les quelque 100 bénéficiaires du Fonds régional d’aide sociale de la région ainsi que celui de l’État.

La Région pense d’ores et déjà à élargir le dispositif aux autres jeunes en difficulté. Et une étude devrait être lancée en juillet pour affiner l’offre régionale.

Création d’un Pass contraception

L’accès à la contraception, sans concertation parentale, est un droit pour les mineurs. Seulement, dans la réalité, les jeunes ayant besoin d’une contraception, régulière en particulier, sont confrontés à différents obstacles (manque de confidentialité du circuit de remboursement, financement, méconnaissance…). Pour permettre à ces jeunes Franciliennes et Franciliens d’accéder de façon anonyme et gratuite durant 3 à 6 mois à l’ensemble de l’offre contraceptive, au début de leur vie sexuelle et affective, la Région propose de mettre à leur disposition dans leur établissement scolaire un Pass comprenant différents coupons (consultation, prise de sang, analyses médicales, délivrance de tous contraceptifs pour trois mois).

Les élèves inscrits en classe de seconde ou niveau équivalent dans les lycées professionnels, Centres de formation des apprentis (CFA) ou formation sanitaire et social en seront les bénéficiaires prioritaires, l’âge moyen du premier rapport sexuel étant de 17 ans. Environ 77.000 filles et 82.000 garçons pourraient en bénéficier au début de l’année 2011.

Cette mesure qui vise notamment à faire reculer le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) ou de grossesses non désirées réaffirme dans un même temps la politique régionale menée depuis 2006 en faveur de l’accès aux droits à la contraception et à l’IVG (soutien au planning familial, intervention du Crips sur la vie sexuelle et la prévention, financement d’échographes…).

La vice-présidente en charge des lycées, Henriette Zoughebi, a rencontré de nombreux proviseurs et infirmières scolaires pour élaborer ce dispositif avec Laure Lechatellier. Pour elle, la mise en œuvre de ce Pass répond aussi à une revendication forte du personnel éducatif : il donne la possibilité de parler de sexualité et des violences sexuelles. « Il est ressenti comme une mesure éducative (…) Il permet d’affirmer la liberté des jeunes femmes à disposer de leur corps ».

Lutte contre les paradis fiscaux : l’initiative de la Région

Le conseil régional exigera désormais des banques la transparence de leurs partenariats avec des pays « offshore » et un droit de regard sur leurs activités.
La Région entend affirmer son exigence de transparence dans ses relations avec ses partenaires bancaires et financiers. Ce 17 juin, le conseil régional, réuni en séance plénière, a adopté à l’unanimité une délibération lui donnant un droit de regard sur les activités des banques, notamment dans les États ou territoires non coopératifs.
Cette initiative, unique en Europe au niveau des collectivités, vise à « combattre les effets négatifs de la mondialisation » et à « conserver deux objectifs » a expliqué le président Jean-Paul Huchon. À savoir : « financer les actions régionales dans les mêmes conditions financières », celles qui ont valu à la Région une notation AAA pour sa gestion ; et « être capable de continuer à jouir de l’allègement des effets de notre dette ».
Désormais, pour réaliser une opération financière avec les établissements financiers, elle tiendra compte de leur situation au regard des pays « offshore » (une liste de 18 paradis fiscaux établie par le ministère de l'Économie). Les procédures et outils qu’ils ont pu mettre en place afin de lutter contre le blanchiment d’argent, la corruption et la fraude fiscale devront aussi être mis en lumière.
Autre exigence : de même que la Région Île-de-France fournit chaque année à ses partenaires bancaires et financiers un descriptif transparent de sa situation financière, il sera demandé aux établissements avec lesquels elle contractera des opérations financières de fournir annuellement des détails sur leur activité.
La Région espère, avec cette décision, entraîner un cercle vertueux et provoquer un effet déclencheur. Selon Marie-Pierre de la Gontrie, 1e vice-présidente de la Région en charge des finances, « le choix de l’exécutif régional de lutter contre les paradis fiscaux a déjà un réel effet d’entraînement sur les autres collectivités ».