mercredi 3 novembre 2010

L'avis défavorable du Conseil d'Etat sur le SDRIF : un cas manifeste d'empêchement démocratique


Le Conseil d’Etat a rendu un avis défavorable sur le Schéma directeur de la Région Ile-de-France (SDRIF). Raison invoquée ? La primauté de la Loi Grand Paris sur le projet régional.

Le SDRIF est un projet d’aménagement du territoire qui a pour but de définir le futur visage de la région. A partir des situations existantes et de projections de croissance économique et démographique, il a pour vocation d’anticiper les besoins de l’Ile-de-France en matière de logement, de développement économique, de transports, d’espaces agricoles et naturels.

De 2005 à 2007, le SDRIF a suivi un processus de concertation exceptionnelle tant par sa durée que son ampleur. Les collectivités locales d’Ile-de-France de droite comme de gauche y ont participé de manière intensive, tout comme les associations locales. Les franciliens ont égale ment été largement consultés. L’enquête publique diligentée par l’Etat en 2008 n’a produit que des avis unanimement favorables à son application. Ce souci d’équité, de transparence et de concertation tranche avec les méthodes et les intentions ayant abouti à la naissance de la Loi Grand Paris.

A 6 mois des dernières élections régionales, la Loi Grand Paris a finalement pour conséquence d’affaiblir le projet structurant de la nouvelle mandature, il s’agit selon Guillaume Balas d’un cas manifeste d’empêchement démocratique.

Guillaume Balas, président du Groupe socialiste au Conseil régional d’Ile-de-France (communiqué de presse)

Pour  Jean-Paul Huchon, Président de la région, c’est "la méthode autoritaire de l’ancien secrétaire d’Etat au Grand Paris, Christian Blanc, qui est à l’origine du désordre sans précédent en Ile-de-France, préjudiciable à tous les acteurs économiques, sociaux, environnementaux…". Le président de la région et Alain Amédro, vice-président en charge de l’aménagement du territoire, estiment donc qu’"il y a urgence à remettre à plat la loi Grand Paris" et ils demandent au "gouvernement de remédier au désordre créé par la légèreté et l’inconséquence de la méthode Blanc, afin d’assurer la validation du Sdrif dans les meilleurs délais"

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